Alou trouvait que sa corne était terne et trop petite. Certaines de ses camarades avaient une corne longue et colorée. Il lui en fallait une à elle aussi! Oui, et en plus d’être encore plus belle elle serait plus forte pour combattre les méchants, car c’est ainsi que les licornes se défendent: en utilisant leur corne pour frapper telle un épée.
Un jour, alors qu’elle se promenait seule dans la forêt, elle marcha jusqu’à un petit ruisseau. Lorsqu’elle voulut le traverser, surgit alors une fée protectrice. Elle surveillait tous les passants car de l’autre côté, il y avait tout un village de fées. Elle lui demanda: “ Quel est le mot de passe pour traverser?”
-J’aimerais traverser car la forêt semble enchantée de l’autre côté mais je ne connais pas le mot de passe! s’écria Alou.
-Oh mais tu dois le trouver! C’est de cette façon que je peux m’assurer de la bonté du passant…renchérit la petite fée.
Alou se mit alors à réfléchir. Elle désirait traverser et de plus, elle serait bien déçue de ne pas réussir à trouver le mot de passe. Qu’est-ce que cela pouvait bien être? Elle se décida à risquer quelque chose. Qu’avait-elle à perdre de toutes façons? À moins que la fée ait de si grands pouvoirs magiques qu’elle la précipite dans un grand tourbillon ??? Elle posa son regard sur la fée qui attendait patiemment sur une branche de roseau. Non, elle n’avait pas l’air si cruelle.
Après un moment, Alou s’avança et dit: “Je crois que le mot de passe est “Ouvre ton cœur à la magie avec toute ta gentillesse si tu veux traverser!” Voilà! Et puis?
-Bravo! Tu as trouvé! chantonna la petite Fée. Peu importe le mot de passe tu sais. Il fallait seulement que tu parles avec ton cœur. Viens maintenant, je vais te présenter mon royaume.
La licorne fit un grand saut par-dessus le ruisseau. La forêt de l’autre côté était bel et bien enchantée. Elle gambada longtemps avec les fées en riant. Les fées s’accrochaient à sa corne alors qu’elle fonçait comme le vent! Puis, elle s’arrêta pour écouter leur chant fabuleux.
Sa rencontre était magique. Lorsqu’il fût le temps pour elle de repartir dans la contrée des licornes, la fée protectrice la raccompagna.
-Tu sais, quand je suis arrivée au ruisseau tout à l’heure, je n’aimais pas ma corne. J’étais triste et je voulais être plus forte pour combattre le danger mais maintenant je suis si heureuse! Merci de m’avoir permis de traverser. Vous êtes des fées extraordinaires! murmura Alou.
-Mais y a-t-il tant de méchants à combattre chez-toi?
-Non, c’était juste au cas où…C’était bête hein?
-Pas du tout Alou. Je suis bien contente de t’avoir rencontrée. Je vois bien que ton cœur est aussi lumineux que ton pelage! ajouta la fée dans un sourire.
Elles se firent un salut et la fée l’invita à revenir quand elle le souhaiterait.
Alou retourna chez-elle en volant même si elle n’avait pas d’ailes! Toutes ses camarades remarquèrent aussitôt combien elle avait meilleure mine.
Elle ne voulait plus manquer d’occasion d’être heureuse et de vivre la magie! Et bien entendu, elle retourna souvent s’amuser avec ses nouvelles amies les fées.
FIN
